TVA : Nouvelles mentions obligatoires en cas d’autoliquidation dans le secteur du bâtiment

TVA : Nouvelles mentions obligatoires en cas d’autoliquidation dans le secteur du bâtiment

L’autoliquidation, dans le secteur du bâtiment, est un régime particulier de la TVA par lequel la redevabilité de la TVA est transférée au preneur de services. Ce service a été mis en place en vue d’éviter les fraudes à la TVA.

Ce régime était applicable en cette matière lorsqu’un assujetti en Belgique effectue des travaux immobiliers

  • Pour un assujetti établi en Belgique et déposant des déclarations à la TVA trimestrielles ou mensuelles
  • Pour un assujetti non établi en Belgique mais ayant un représentant responsable (Passer par un représentant responsable permettait donc d’éviter financer le paiement de la TVA)

En conséquence, si un assujetti étranger non représenté effectuait un travail immobilier pour un assujetti, il devait facturer avec application de la TVA belge ce qui impliquait un préfinancement de la TVA.

Dès le 1er janvier 2023, ce régime sera également applicable en cas d’identification directe (donc sans passer par un représentant responsable)

A partir de la même date, le prestataire de services qui facturera sous le régime de l’autoliquidation devra indiquer sur sa facture la mention suivante :

« Autoliquidation : en l’absence de contestation par écrit, dans un délai d’un mois à compter de la réception de la facture, le client est présumé reconnaître qu’il est un assujetti tenu au dépôt de déclarations périodiques. Si cette condition n’est pas remplie, le client endossera, par rapport à cette condition, la responsabilité quant au paiement de la taxe, des intérêts et des amendes dus ».

Il convient donc aux personnes ne déposant pas de déclarations périodiques – nous pensons principalement aux personnes assujetties relevant du régime de la petite entreprise – d’être très attentives et de signaler à leur éventuel prestataire étranger que la facturation ne peut, en ce qui les concerne, être établie sous le régime de l’autoliquidation.

Hugues

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3 outils pour gérer son activité à moindre coût

3 outils pour gérer son activité à moindre coût

Pour bien gérer son activité, il faut s’en donner les moyens. Pour cela, il n’est pas nécessaire de dépenser une somme extravagante en outils divers et variés. Nous vous en proposons plusieurs qui vous permettront de gagner en efficacité et en organisation ! 

L’outil couteau suisse : Notion 

Il fait fureur depuis son apparition auprès des entrepreneurs, et il y a de quoi ! Avec Notion, vous pouvez tout faire. Vous avez besoin d’un CRM ? Pas de problème. Vous avez besoin d’un outil pour imaginer et gérer vos contenus sur les réseaux sociaux ? Ce n’est pas un souci. Vous avez besoin d’un suivi de vos finances ? Il peut le faire ! Vous souhaitez une gestion documentaire ? Vous connaissez la rengaine maintenant. Que vous décidiez de modeler Notion à votre image ou préfériez utiliser les templates déjà créés, il peut vous sauver dans de nombreuses situations et s’intègre facilement avec d’autres applications comme des solutions cloud par exemple.  

Un bilan bien compris permet aux entrepreneurs et aux gestionnaires de prendre des décisions financières éclairées. Cela peut inclure des investissements futurs, des décisions de gestion de trésorerie ou des stratégies de croissance.

Évaluation de la performance  

Le bilan de fin d’année offre une évaluation précise de la performance financière de l’entreprise au fil du temps. Cela permet de suivre la croissance ou les problèmes potentiels

Préparation des déclarations fiscales 

Il sert également de base pour la préparation des déclarations fiscales de fin d’année. Des erreurs dans le bilan peuvent entraîner des problèmes fiscaux. 

Transparence financière 

Pour les entreprises ayant des actionnaires ou des investisseurs, le bilan est un moyen de montrer la transparence financière et de renforcer la confiance. 

Eléments clés d’un bilan 

Un bilan typique se compose de deux parties principales : l’actif et le passif. Voici ce que chaque partie représente : 

Actif

L’actif comprend tout ce que possède l’entreprise. Cela peut inclure les liquidités, les comptes clients, les stocks, les biens immobiliers, les investissements et d’autres actifs. L’actif est généralement réparti en actif à court terme (ce que l’entreprise prévoit de convertir en espèces dans l’année) et actif à long terme (ce qui prendra plus d’un an pour se convertir en espèces). 

Passif

Le passif représente toutes les dettes et les obligations financières de l’entreprise. Cela inclut les prêts, les comptes fournisseurs, les salaires à payer, les impôts à payer et d’autres dettes. Le passif est également divisé en passif à court terme (dette à rembourser dans l’année) et passif à long terme (dette à rembourser dans plus d’un an). Le passif contient deux grands points : les dettes et les fonds propres qui font également parties des dettes de l’entreprise car c’est ce qui est dû aux actionnaires. Évidemment, des conditions strictes s’appliquent si l’on souhaite distribuer ces fonds propres.

Capitaux propres 

Les capitaux propres sont la différence entre l’actif et le passif. C’est essentiellement la valeur nette de l’entreprise, ce qui reste après avoir payé toutes les dettes.

Comment lire et comprendre le bilan

La lecture et la compréhension du bilan nécessitent une connaissance des principaux ratios financiers et des tendances financières. Voici quelques points clés à surveiller :

Liquidité

Le ratio de liquidité mesure la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme. Il se calcule en divisant l’actif à court terme par le passif à court terme. Une liquidité insuffisante peut indiquer des problèmes de trésorerie. 

Rentabilité

Le bilan peut également être utilisé pour calculer la rentabilité en comparant les bénéfices (ou les pertes) avec les capitaux propres. Cela donne le rendement sur capitaux propres (ROE). 

Endettement

L’endettement est évalué en comparant la dette totale au total des capitaux propres. Cela donne un aperçu de la dépendance de l’entreprise à l’égard de l’emprunt. 

Tendances

La comparaison des bilans de plusieurs années peut révéler des tendances financières importantes. Cela peut aider à identifier les domaines qui nécessitent une attention particulière.

Le bilan de fin d’année est un outil essentiel pour évaluer la santé financière de votre entreprise. Pour les indépendants et les entreprises, travailler en collaboration avec un cabinet comptable expérimenté est la clé pour bien lire et comprendre le bilan. Une analyse précise du bilan permet de prendre des décisions éclairées, de préparer les déclarations fiscales et de maintenir une transparence financière. Il s’agit d’une étape cruciale pour assurer la pérennité et la prospérité de votre entreprise. 

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  • Polyvalent 
  • Synchronisation multi-appareils 
  • Application android – apple – windows 
  • Mises à jour régulières 
  • Version gratuite largement suffisante 

Points faibles

  • Besoin d’une connexion internet pour synchroniser les appareils entre eux
  • Applications moins agréables à utiliser sur mobile 
  • Peut être compliqué à prendre en main, une courte formation peut être envisagée 

Adieu les feuilles volantes, bonjour CamScanner 

Cette application va révolutionner votre gestion administrative ! L’époque où vous regroupiez tous vos papiers en tas “à traiter” est révolu. En effet, il est plus rapide de poser votre facture sur la table, de prendre votre téléphone et d’utiliser l’appareil photo de l’application CamScanner pour en faire un scan parfait. De là, il vous sera possible d’ajouter d’autres documents si nécessaire et d’envoyer le tout en format PDF ou en format JPEG (photo) à votre comptable que ce soit par mail, sur WhatsApp, sur un cloud (onedrive, google drive, dropbox, …). Cela vous fera gagner du temps et vous n’aurez plus à repousser la corvée de traitement de la pile de papier qui est à côté de votre bureau (ou dessus !)  

Points forts

  • Facile à prendre en main 
  • Disponible sur tous les téléphones 
  • Version gratuite suffisante 
  • S’adapte à tous types de documents (tickets, factures, cartes de visite,…) 
  • Export sous différents formats (JPEG, PDF,…)  
  • Permet de regrouper plusieurs documents en un seul PDF 

Points faibles

  • Installation d’une application 
  • Peut prendre du temps s’il y a beaucoup de feuilles à scanner en une fois 

La suite Microsoft Office 

Il est indispensable d’avoir une suite bureautique au travail. Je ne peux que vivement conseiller la suite de Microsoft O365 qui est le leader du marché, la Rolls Royce des suites bureautiques. Avec un panel d’applications toutes plus utiles les unes que les autres, elle permet l’intégration et l’optimisation de tous vos outils au sein de vos processus. Les plus utiles : word, excel, power point, to-do, outlook et one-note. Avec ces logiciels, vous êtes déjà bien outillés. Ce n’est pas gratuit mais cela vaut la dépense pour travailler confortablement. Il est également possible d’utiliser le tout gratuitement mais à condition de ne travailler que via votre navigateur internet et cela nécessite donc une connexion internet dans la majorité des cas. 

Points forts

  • Un ensemble de logiciels utiles et interconnectés 
  • Offre le strict nécessaire pour l’administratif 
  • Disponible pour tous les budgets 
  • Un service de qualité  

Points faibles

  • Les prix montent très vite 
  • Une courte formation peut être nécessaire si on veut approfondir l’utilisation de certains logiciels 
  • La version web uniquement peut être vite limitante

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez que l’un de nos collaborateurs vous fasse une démonstration de l’un de ces outils.

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Laure

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Le point sur la réforme fiscale

Le point sur la réforme fiscale

« Aie confiance » , tels sont les mots du serpent persifleur alias Vincent VAN PETEGHEM, accessoirement Vice-Premier ministre et ministre des Finances.

Notre fiscalité est inconstante. Là, il fait fort. Fallait-il engager de nombreux experts pour en arriver à une conclusion pareille…

Enfin, grâce à Vincent, l’impôt va enfin être porté par ceux qui ont les épaules les plus solides et ce, grâce à une réforme approfondie. Alléluia, enfin un impôt juste et équitable !

Autre constat de notre ami Vincent : « La pression fiscale sur le travail est beaucoup trop élevée ».  De toute évidence, Vincent lit la presse spécialisée.

Vincent veut remettre tout le monde au travail et pour ça, il faut que ça vaille le coup d’accepter un travail.

Vincent est magnanime, la réforme sera neutre.

Vincent, je te souhaite beaucoup de chance !

Les mesures fiscales principales

Vincent va augmenter la quotité exemptée d’impôt, réduire les taux d’imposition, supprimer la cotisation spéciale de sécurité sociale et diminuer le taux réduit à l’impôt des sociétés.

Certes, mais avec quelles contreparties ?

  • La suppression du quotient conjugal,
  • La limitation de la majoration supplémentaire de quotité exemptée d’impôt pour enfants à charge d’un isolé aux seuls vrais isolés (ce qui exclut les isolés vivant sous le même toit),
  • La suppression de l’évaluation forfaitaire des avantages de toute nature à la faveur d’une évaluation à la valeur réelle,
  • La suppression de la déductibilité des rentes alimentaires,
  • La suppression des avantages fiscaux pour habitation non propre,
  • L’imposition des chèques-culture, eco-chèques et chèques-sport,
  • La suppression ou limitation des plans d’option et des plans-cafétaria,
  • La suppression du régime avantageux des droits d’auteur,
  • Le contrôle plus strict des frais professionnels (ce qui veut dire rejet plus rapide) et des remboursements de frais propres à l’employeur (finis les forfaits de frais pour les charges dont il est difficile de définir le pourcentage professionnel),
  • L’augmentation et l’indexation automatique du seuil de rémunération donnant droit au taux réduit à l’impôt des sociétés.

Et Vincent nous affirme que la réforme sera neutre – « aie confiance »

Vincent va exempter le travail d’appoint d’impôt et de cotisations sociales. Constat d’échec puisque de toute façon, l’administration n’a pas les moyens de contrôler toutes les personnes qui exercent actuellement une activité d’appoint tellement elles sont nombreuses. Est-il vraiment juste de percevoir 6.000,00 € de revenu en plus de son revenu sans être taxé ? Est-ce que cela va pousser les citoyens à accepter un travail offrant plus de responsabilité mais vous laissant peu de temps libre ?

Vincent le dit tout net, il ne veut pas pousser les indépendants à constituer une société pour des raisons fiscales. Vincent ne sait pas que la constitution d’une société ne vise pas que l’octroi d’avantages fiscaux ? sait-il que la responsabilité de l’entrepreneur est amoindrie lorsque celui-ci constitue une société ? que la constitution d’une société engendre une certaine rigueur qui emmène l’entrepreneur vers une gestion vertueuse de la trésorerie de son entreprise et à réfléchir au développement de celle-ci et à la création de valeur nécessaire à toute société, entendu notre société, notre Etat ? que la constitution d’une société est souvent un moyen d’en acquérir une autre ( ce qui, à une époque où l’on trouve plus de vendeurs que de repreneurs, ne doit pas être négligé) ?

Vincent augmente le revenu donnant droit au taux réduit à l’impôt des sociétés et pour calculer ce revenu minimum, il exclut les avantages de toute nature. Autant dire que le nombre de sociétés ayant droit au taux réduit va fondre comme neige au soleil. Cher Vincent, tu ne baisses donc pas l’impôt des sociétés en le faisant passer de 20% à 15 %, tu l’augmentes en le faisant passer de 20% à 25%.

Vincent réduit le précompte mobilier. C’est oublier qu’il n’y a pas si longtemps, celui-ci était de 15 %. C’est oublier que le propriétaire d’actions prend des risques, qu’il supporte un aléa. C’est oublier que la société dont le propriétaire détient les actions a déjà été imposé et que dès le premier euro de revenu, la taxation réelle est de 44%.

Vincent taxe les plus-values sur actions, obligations et produits financiers. Pourquoi pas ?

Mais aucun doute : Vincent soutient l’entreprenariat.

Vincent taxe les revenus immobiliers réels au taux de 25%. Mais Vincent n’admet que 30 % de frais forfaitaires. Vincent est magnanime : il permet que l’on déduise des frais réels plus importants. Il omet de dire que seuls certains travaux seront déductibles à ce titre et à la condition que ces travaux soient réalisés par un entrepreneur. Vu le manque d’entrepreneurs sur le marché, le coût des travaux va devenir impayable (vu qu’il l’est déjà pour la majeure partie des citoyens, ça ne changera pas grand-chose).

Vincent ose dire qu’il aligne le régime des revenus immobiliers sur les revenus professionnels. Quelle blagueur ce Vincent.

Une vraie fiscalité immobilière juste et équitable consisterait certes à imposer globalement le revenu immobilier mais permettrait au propriétaire de déduire tous les frais supportés en vue d’acquérir ou de conserver ce revenu et pas seule une partie de ceux-ci.

Conséquence : les logements pourris resteront des logements pourris.

Et l’écologie dans tout ça ?

Vincent veut une planète verte !

Il maintient le taux de TVA réduit sur l’électricité. Il est malin Vincent car comme le coût de l’électricité a triplé, il ne perdra rien au change. Comme en plus, la taux réduit devrait passer de 6 % à 9 %, le calcul est vite fait.

Vive le vélo, les rois de la pédale: Vincent encourage les citoyens à se rendre au travail en vélo. Je souhaite bonne chance à nos habitants des contrées rurales wallonnes vu l’état des pistes cyclables lorsqu’elles existent. Ce qui est bien, c’est qu’en Wallonie, ça va donner du travail à nos ambulanciers.

Vive la voiture électrique mais pour qui. Cette mascarade ne profite qu’à certains. N’aurait-il pas été préférable de revoir au préalable notre système de transports en commun pour qu’il soit concurrentiel tant en terme de rapidité qu’en terme de coût. C’eût été la voie, certes peu populaire, pour une vraie augmentation du pouvoir d’achat que d’avoir la gratuité du transport en commun en faisant payer une cotisation spéciale à charge de tous les citoyens. Rien qu’en Wallonie, nous avons un parc automobile de voitures particulières de presque deux millions.

Il est vrai qu’en supprimant certains arrêts sur de nombreuses lignes, on peut plus facilement dire que ça ne sert à rien de maintenir ces arrêts puisque personne ne prend le transport à ces arrêts. C’est un peu comme si votre boulangerie, cinq jours sur sept, n’avait plus de pain après 7H30 (du matin hein) et que la boulangère ne comprenait pas pour quelle raison son chiffre d’affaires ne cesse de diminuer.

Merci qui ? Merci Vincent !

Hugues Tenret

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